i am a...

gwahag yeonyege jigwoon

attentionné, altruiste, poli, empathique, passionné, loyal, fidèle, joyeux, drôle - sensible, malchanceux, peureux, lunatique, pessimiste, fataliste, naïf, manipulable, jaloux.

si la religion est censée guider les hommes vers le chemin de la sagesse et les rendre aussi parfait que possible, on pourrait alors se demander ce qu'il s'est passé dans la famille hwang. être né fils unique dans une ville naturellement chrétienne n'a pas aidé, il faut le dire. en effet glasgow est connue pour avoir garder son patrimoine culturel ancien de même que son aspect quelque peu moyenâgeux. ce cadre de vie a influencé amaël qui par exemple est toujours allé dans des écoles chrétiennes ou par préservation des coutumes n'a pas eu le droit d'avoir un téléphone à seize ans comme la plupart des autres enfants d’angleterre. l'enfant pourtant ne réalisait pas oh combien sa manière de vivre était différente des autres, tout simplement parce qu'il était coupé du monde. la télé ne servait que pour ses parents, qui regardaient par ailleurs que des programmes ennuyeux, la seule musique qui était acceptée était le classique, sans négliger la présence de la messe. dans tous les sens du terme puisqu'amaël a grandit en participant à ces réunions le dimanche et faisait parti du catéchisme. l'omniprésence de la religion ne l'a pas plus dérangé que ça puisque ça a toujours été son train de vie depuis sa naissance, néanmoins, petit à petit avec les années, hwang réalisa que la religion ne pardonnait pas tout et pouvait même se convertir en martyr.

amaël n'aurait jamais pensé que son père aurait fini par lui lever la main dessus. quel qu’en soit la raison. pourtant c'est arrivé, et lorsque le premier coup fut tombé, le jeune anglais ne put que réaliser oh combien les croyances de son père l'avait perverti et l'empêchait d'agir comme un père le ferait. la religion lui avait retiré toute forme de tolérance et amaël ne put que se soumettre aux volontés de son père malgré la douleur que celui-ci lui faisait subir. un véritable père l'aurait soutenu, lui aurait dit des mots encourageant et l'aurait poussé à se battre pour ses convictions. tout ce que le sien arrivait à faire était de lui crier dessus et le frapper pour qu'il revienne dans le droit chemin que lui et sa femme lui avaient toujours montré. ce n'est pas comme si l'enfant n'avait pas essayé, pourtant, on ne peut pas changer ce que nous sommes si facilement. peu importe combien on le souhaiterait. c'est comme ça que très vite hwang devint la honte de la famille. on le négligea par la suite, ne lui offrant plus autant de cadeaux qu'auparavant et en l'ignorant presque. amaël essayait pourtant d'être toujours ce même petit garçon qu'il était avant tout ça, gardant sa docilité, son obéissance, sa politesse et en continuant de ramener d'excellentes notes. mais c'est comme si ses efforts ne valaient rien. à leurs yeux, il n'était qu'un répugnant gamin. un sale homosexuel.

amaël n'aurait jamais pensé fuir loin d'eux, loin de son père violent et de son inconsciente mère. quel qu'en soit la raison. pourtant il l'a fait, quelque part au milieu de sa dix-septième année. personne ne l'aimait, personne ne lui prêtait attention, rien, nothing. rien ne le retenait ici. l'enfant n'était que la tache noire dans la photo de famille. rien de plus. et aussi noire cette tache puisse elle être, elle ne pouvait en aucun rivaliser avec toute la noirceur que ressentait amaël à cette époque là. la douleur, le remord, la honte, l'intimidation, l'incertitude, mais surtout la vengeance. ce sentiment le rongea jusqu'à l'os, jusqu'à ce que le regard du jeune garçon n'eut plus aucune valeur, ne faisait qu'errer dans le néant. la flamme qui brillait depuis toujours dans son cœur ne faisait que s’éteindre à chaque seconde qui passait. et ce fut lorsqu'il se senti vraiment mourir que sa haine prit le dessus. il les abandonna sans aucune once de remord. mais c'est avec encore moins de remords qu'il les dépouilla de tous leurs biens les plus chers et quitta le foyer familial. laissant derrière lui un souvenir qui n'allait pas laisser de marbre ses géniteurs. lorsque ceux-ci se levèrent le lendemain, ils furent tout d'abord surpris de ne pas voir amaël dans le jardin, en train d'écrire dans son journal en compagnie de son chat blossom. mais ils furent encore plus surpris de ne pas trouver celui-ci, lui qui venait toujours les saluer le matin. lorsqu'ils arrivèrent dans le salon, ce fut à ce moment là qu'ils comprirent. tous les tableaux de valeur qu'ils possédaient se retrouvaient à flamber dans les braises de leur cheminée, les tiroirs des meubles étaient tous ouverts, bien que tout ce qu'ils contenaient étaient au sol, l'écran de leur télé était dorénavant brisée, tout comme la radio était éparpillée en morceaux sur la table. le même carnage pouvait être visible dans toute la maison. du frigo dévasté aux draps déchirés. c'est en inspectant la chambre d'amaël qu'ils tombèrent sur ce qu'ils attendaient. le journal était posé sur le lit, et à côté de celui-ci se trouvait sa bible, qui se trouvait être brulée elle aussi. toutes les affaires de leur fils avaient disparu. tout comme lui et son précieux chat qui restait introuvable.

amaël n'aurait jamais pensé choisir le pays natal de sa mère pour fuir, la corée. pourtant c'est la destination qu'il choisit en achetant le billet directement à l'aéroport grâce au sale argent dérobé de ses parents. avec tout ce qu'il avait pu récupérer avant de foutre le camp, et tout en étant objectif, il pourrait vivre convenablement sans trop à se soucier pendant presque un mois. et c'est ce qu'il s'est passé. le fils hwang s'est particulièrement bien débrouillé pour quelqu'un qui est resté isolé de tout pendant si longtemps. mais un mois s'est transformé en trois semaines, et l'argent commençait à se faire juste pour continuer à payer l’hôtel dans lequel il vivait. très vite il n'eut pas le choix que de se débrouiller par lui même, apitoyant les gens pour au minimum se nourrir. une chance qu'il n'eut pas à faire ça pour très long, puisqu'une très gentille personne prit la peine de l'aider. amaël au départ fut assez inquiet. après tout, ce n'était pas dans ses habitudes de suivre n'importe qui. et puis, il ne semblait pas si rassurant.. à première vue. au contraire, on aurait dit un homme froid et méchant. pourtant, très vite le jeune homme s'est rendu compte de la gentillesse de celui-ci. il prenait très grand soin de lui et bizarrement, le soutenait presque comme un père, l'aidant avec ses tracas. grâce à lui, il put tirer un trait à sa vie d'avant et tourner lentement mais surement la page pour une nouvelle vie.  et c'est d'ailleurs grâce à lui qu'il put aller sur cette île mirage pour changer d'air et apprendre ce que le bonheur signifie.

et en effet, être heureux, amaël connait bien ce sentiment enfin revenu après une si longue période. toute cette progression n'aurait jamais été possible sans l'aide de ses précieux pokemons qui lui donnèrent énormément d'amour et qui petit à petit créèrent un espèce de cocon dans lequel le jeune dresseur se sentait affreusement bien. à commencer par cherry, son adorable vulpix, jusqu'à darling. mais une autre personne lui donnait une raison de vivre et le rendait heureux sans vraiment s'en rendre compte. c'est son voisin de chambre brandon. même si l'ainé était au départ assez méchant avec lui, l'effrayant en laissant son arbok tourner autour de lui, amaël a comme eu le coup de foudre et est tombé de haut pour lui. on pourrait le comprendre, car après tout, ce serait mentir que de dire que l'américain n'était pas attirant et sacrément bien foutu. jour après jour, ses sentiments pour lui se renforcèrent malgré ses traitements et son jemenfoutisme, ce qui créait chez amaël une certaine confusion. n'était pas il un peu masochiste dans l'histoire ? d'aimer quelqu'un qui ne lui rendait absolument pas et qui au contraire jouait pleinement de ses vulnérabilités pour arriver à ses fins ?  quelque part oui si on y pense. car on ne peut pas dire qu'avoir accepté de partager son lit avec satan soit une excellente idée. surtout quand on finit par s'accrocher et à toujours vouloir plus. on devient capricieux, on a plus la même manière d'apprécier le minimum. on cherche à se rassasier d'avantage. et c'est exactement le parcours qu'a suivit amaël. il s'est laissé séduire par une couverture et maintenant la seule chose qu'il désire c'est d'en avoir toujours encore plus. d'avoir plus de câlins, plus de baisers, plus d'attention. sauf que la réalité est toujours aussi douloureuse lorsque vous vous réveillez le matin et que vous réalisez que tout cela n'était qu'un jeu.

bonus : les mois passèrent, défilèrent, et pourtant, la famille hwang n'avait toujours aucune nouvelle de leur fils disparu. ce qui les surprit particulièrement, fut qu'ils se sentaient mal. ils regrettaient certaines choses, telles que d'avoir ignoré leur fils pendant si longtemps. bien que le père d'amaël ne regrettait pas les actes qu'il avait fait subir à son enfant, il était quelque part persuadé que c'était de sa faute s'il avait fugué. ce qu'il savait aussi, c'est qu'il ne serait jamais parti avec le cœur lourd. il était persuadé que tout ce qu'avait fait amaël avait du sens. pour une fois il se trouvait qu'il avait raison. par curiosité un jour, il s'était confortablement installé dans son lit pour jeter un coup d'oeil au journal que l'enfant avait laissé derrière lui. à chaque ligne de chaque page, il pouvait actuellement ressentir toute la haine qu'éprouvait son fils à son égard. pas seulement lui, mais aussi sa mère, pas même digne de protéger son enfant. et ça continuait comme ça chapitre après chapitre, jusqu'à ce qu'il tombe sur le dernier en date. le jour de sa fuite. j'étais obligé de faire ça. dieu me pardonnera car, peut être ai-je péché, mais d'autres fautes encore plus graves que les miennes doivent être punies. la bible pourrait dorénavant me compter parmi les avares et les criminels pour vous avoir dépouillé, mais pour une fois, je vais admettre avoir apprécié de commettre un pécher. amen. ps : blossom ne vous mérite pas, tout autant que moi. cette dernière phrase. il ne pouvait s'empêcher de la lire et de la relire. il n'arrivait pas à en déterminer le sens et pourtant, il connaissait son fils. il y en avait un.

en quittant ce soir là leur grande demeure, amaël aurait presque oublié la présence de sa seule amie si celle-ci ne s'était pas mis à miauler depuis les marches à chaque pas qui les séparait. le jeune homme savait que d'une manière au d'une autre, blossom allait devoir subir le même sort. la seule différence était avec qui. il lui fallut plusieurs minutes avant de s'approcher de nouveau de l'animal pour la mettre dans son sac en bandoulière et lui caresser la tête. chaque pas le rapprochait un peu plus de la réalité, et chaque pas lui fendait également le cœur. sans réellement s'en rendre compte, des larmes coulaient le long de ses joues, lui rappelant oh combien toutes les belles choses finiraient elles-même par le blesser. c'est en arrivant à l'aéroport qu'il prit une dernière inspiration avant de s'accroupir pour laisser descendre l'animal, qu'il pria de partir. il savait que d'une manière ou d'une autre, blossom finirait pas être frappé par le destin. car que ce soit ici avec lui, où sur les marches de la maison, ça finirait bien par arriver, et amaël le savait. il ne s'est pas retourné lorsqu'une voiture freina violemment, tout ce qu'il était en mesure de faire, c'était de demander pardon. car comme on dit, la main de dieu frappe toujours.

amaël est une personne adorable, plutôt peureuse et naïve pour son âge, mais d'après son entourage c'est ce qu'il fait son charme. toujours de bonne humeur, actif, et enfantin, on le compare très souvent comme tel également grâce à son petit 169cm et son visage angélique qui n'aident en rien. cependant, derrière ce sourire porté à chaque heure de la journée se cache un jeune homme traumatisé par les traitements homophobes de sa famille, tout particulièrement de la part de son père, tous très religieux. néanmoins, on peut dire qu'il vie une vie heureuse grâce à la présence de certaines personnes dans sa vie. sans parler de son fameux voisin de chambre brandon de qui il est fou amoureux et se permet d’espionner la journée. il n'aurait pourtant jamais imaginé partager son lit avec lui.